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L'Internationale

L'Internationale, 1983. Le premier numéro d'un journal paraît, qui reprend le titre de celui publié en 1915 par Rosa Luxemburg - emprisonnée - alors que s'affrontaient les peuples entraînés dans la plus grande des boucheries par le capitalisme, l'impérialisme, et alors que s'étaient ralliés à celle-ci les partis de l'Internationale. En 1919, ceux-ci mettront à mort celle qui avait résisté et qui pour cela avait été emprisonnée. L'internationale 1983 comptera 11 numéros, avant de devoir s'arrêter momentanément : Il témoignera de luttes - et certains qui menèrent ces luttes sont encore aujourd'hui emprisonnés. Il réfléchira à l'évolution du capitalisme - et cette réflexion reste toujours aussi nécessaire. Le blog linter est la chronique d'un journal, c'est par là même la chronique des luttes menées alors, cela pourra être aussi la chronique de luttes menées ... aujourd'hui.

      

       SONJA SUDER EST LIBRE         Procès C. Gauger, S. Suder: Une page pour s'informer 

   PALESTINE - Une carte à ne jamais oublier

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Aux camarades, visiteurs du blog, bienvenue ...
Aux camarades qui viennent de rejoindre le blog, bienvenue. A ceux aussi qui lui rendent visite à l'occasion, bonjour. Le combat n'est jamais un échec, s'informer est déjà un pas vers la conscience. L'ordre et la sécurité ne sont pas le désir de tous, s'aliéner par tous les moyens de la société d'aujourd'hui ne nous intéresse pas. Nous ne cherchons pas à exploiter l'autre. Nous ne tournons pas la page des combats passés, ils sont partie de nous. Et chaque mot que nous lisons, chaque image  que nous voyons, contribue à nous former. Nous ne sommes pas dupes. Nous sommes solidaires. Nous chassons les chasseurs d'enfants. Et nous sommes  le jour face à la nuit sans cesse renouvelée de la violence et de l'oppression. Il n'y a pas d'âge pour la révolte. Et 68 rejoint l'esprit de la Bastille de ce 6 mai où les pavés ont su de nouveau voler. La révolte est une et se rit de toutes les différences.

Pour tous ceux qui viennent sur ce blog, qui font "la route des insoumis" que décrit Nathalie, qui sont et seront les révolutionnaires de demain dont parle Jean-Marc, qui se reconnaissent ce droit à l'insurrection que revendique Georges. Pour chacun, ce collage de Joëlle, mieux qu'un bras d'honneur, à tous ceux qui sont ce que nous refusons.

La queue de la baleine, Nathalie, nous ne la lâcherons pas!

Archives

Joëlle Aubron

Sur ce collage, un poème. linter
C'est l'automne, et ce n'est pas l'automne,
Ces femmes qui marchent
Des combattantes?
Des femmes qui marchent?
Vie de tous les jours ou vie d'exception?
Guerre d'Espagne,
Journées d'après occupation?
Journées d'après l'occupation?
La vie est simple
comme l'est souvent le combat

Entre l'or du feuillage
et le noir et blanc de la vie
Cette image sensible

Georges lors d'une audience devant le JAP en 2005
En tout premier lieu, du fait qu'il va être question ici de mes inclinaisons politiques et de mon évolution depuis 1987 au sein du monde carcéral, je tiens à faire une déclaration de principe : ainsi, conformément à la Constitution de la République française de 1792, repris par l'Article 35 du 26 Juin 1793 *, stipulant un droit à l'insurrection, qui a servi à Valmy pour sauvegarder et étendre la révolution, qui a servi en 1871 avec la Commune de Paris contre l'occupation Prussienne, qui a encore servi en 1940 contre l'occupation national-socialiste allemande et la collaboration pétainiste française, et pour encore servir concrètement après 1968 dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest avec l'insurrection armée larvée et latente contre chaque Etat capitaliste en place et contre l'OTAN ; une Constitution qui après avoir servi depuis son avènement de réfèrent à la plupart des peuples de par le monde pour se libérer des différents maux entretenus que sont, soit l'occupation étrangère, soit l'oppression de classe, soit l'exploitation de l'homme par l'homme jusqu'à l'esclavagisme, leur a ouvert une perspective politique. Et dès lors dans l'assurance qu'elle restera de même une référence au futur pour tous les peuples épris de Liberté, d'Egalité, de Fraternité et de Démocratie, conformément à cette Constitution de 1792 donc, je me refuse à abjurer ces moments historiques comme je me refuse à abjurer la stratégie de Lutte Armée pour le communiste, qui en est une expression particulière.
(
Georges Cipriani  MC Ensisheim, 49 rue de la 1ère armée 68 190 Ensisheim)


Jean-Marc dans une interview en 2005

C'est la question centrale (la question du repentir) depuis notre premier jour de prison. Et c'est le pourquoi de nos condi­tions de détention extraordi­naires, des restrictions actuelles sur le droit de communiquer ou de la censure des correspon­dances. Dans aucune des lois de l'application des peines, il n'est stipulé que le prisonnier doit ab­jurer ses opinions politiques. Mais pour nous, certains procu­reurs n'hésitent pas à affirmer que les revendications du com­munisme impliquent une récidive. Je sais bien que si nous nous repentions, nous serions soudai­nement adulés par la bonne so­ciété, mais ce n'est pas notre vi­sion de la responsabilité poli­tique. Notre engagement n'est pas à vendre ni à échanger contre un peu de liberté.
(Jean-Marc Rouillan 147575 Cd des baumettes, 230 Chemin de Morgiou Marseille Cedex 20

Joëlle à sa sortie le 16 juin 2004
Je suis fatiguée, aussi je dirai seulement trois choses :
La première est d'être bien sûr contente d'avoir la possibilité de me soigner.
La seconde est que l'application de la loi de mars 2002 reste cependant pour de nombreux prisonnières et prisonniers très en deça de son contenu même.
La troisième est ma conscience de ce que la libération de mes camarades est une bataille toujours en cours. Régis est incarcéré depuis plus de 20 ans, Georges, Nathalie et Jean-Marc, plus de 17. Je sors de prison mais je dois d'abord vaincre la maladie avant de pouvoir envisager une libération au sens propre. L'objectif reste ainsi celui de nos libérations.

Nathalie, en février 2007

Cependant, pour nous, militant-e-s emprisonné-e-s du fait du combat révolutionnaire mené par l’organisation communiste Action directe, nous sommes sûrs de notre route : celle des insoumis à l’ordre bourgeois. Tant que des femmes et des hommes porteront des idées communistes, les impérialistes au pouvoir frémiront jusqu’à ce que la peur les gèle dans leurs manoirs sécurisés à outrance.

5 mai 2007 6 05 /05 /mai /2007 22:13
Dominique Grange

Pour écouter ces chants de 68 et bien d'autres témoignages des révolutions, des révoltes, des rebellions, ce site: www.chambre-claire.com
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5 mai 2007 6 05 /05 /mai /2007 14:20
(site RTO) (collage de Joëlle Aubron)

L’atmosphère de fête dans laquelle baignait la capitale du Reich vient d’être cruellement troublée. A peine des âmes pieuses avaient-elles entonné le vieux et beau cantique " O gai Noël, jours pleins de grâce et de félicité " qu’une nouvelle se répandait : les pensionnaires de l’asile de nuit municipal avaient été victimes d’une intoxication massive. Les vieux tout autant que les jeunes : l’employé de commerce Joseph Geihe, vingt et un ans ; l’ouvrier Karl Melchior, quarante-sept ans ; Lucian Szczyptierowski, soixante-cinq ans. Chaque jour s’allongeait la liste des sans-abri victimes de cet empoisonnement. La mort les a frappés partout : à l’asile de nuit, dans la prison, dans le chauffoir public, tout simplement dans la rue ou recroquevillés dans quelque grange. Juste avant que le carillon des cloches n’annonçât le commencement de l’an nouveau, cent cinquante sans-abri se tordaient dans les affres de la mort, soixante-dix avaient quitté ce monde.

Pendant plusieurs jours l’austère bâtiment de la Fröbel-strasse, qu’on préfère d’ordinaire éviter, se trouva au centre de l’intérêt général. Ces intoxications massives, quelle en était donc l’origine ? S’agissait-il d’une épidémie, d’un empoisonnement provoqué par l’ingestion de mets avariés ? La police se hâta de rassurer les bons citoyens : ce n’était pas une maladie contagieuse ; c’est-à-dire que les gens comme il faut, les gens " bien ", ne couraient aucun danger. Cette hécatombe ne déborda pas le cercle des " habitués de l’asile de nuit ", ne frappant que les gens qui, pour la Noël, s’étaient payé quelques harengs-saurs infects " très bon marché " ou quelque tord-boyaux frelaté. Mais ces harengs infects, où ces gens les avaient-ils pris ? Les avaient-ils achetés à quelque marchand " à la sauvette " ou ramassés aux halles, parmi les détritus ? Cette hypothèse fut écartée pour une raison péremptoire : les déchets, aux Halles municipales, ne constituent nullement, comme se l’imaginent des esprits superficiels et dénués de culture économique, un bien tombé en déshérence, que le premier sans-abri venu puisse s’approprier. Ces déchets sont ramassés et vendus à de grosses entreprises d’engraissage de porcs : désinfectés avec soin et broyés, ils servent à nourrir les cochons. Les vigilants services de la police des Halles s’emploient à éviter que quelque vagabond ne vienne illégalement subtiliser aux cochons leur nourriture, pour l’avaler, telle quelle, non désinfectée et non broyée. Impossible par conséquent que les sans-abri, contrairement à ce que d’aucuns s’imaginaient un peu légèrement, soient allés pêcher leur réveillon dans les poubelles des Halles. Du coup, la police recherche le " vendeur de poisson à la sauvette " ou le mastroquet qui aurait vendu aux sans-abri le tord-boyaux empoisonné.

De leur vie, ni Joseph Geihe, Karl Melchior ou Lucian Szczyptierowski, ni leurs modestes existences n’avaient été l’objet d’une telle attention. Quel honneur tout d’un coup ! Des sommités médicales – des Conseillers secrets en titre – fouillaient leurs entrailles de leur propre main. Le contenu de leur estomac – dont le monde s’était jusqu’alors éperdument moqué -, voilà qu’on l’examine minutieusement et qu’on en discute dans la presse. Dix messieurs – les journaux l’ont dit – sont occupés à isoler des cultures du bacille responsable de la mort des pensionnaires de l’asile. Et le monde veut savoir avec précision où chacun des sans-abri a contracté son mal dans la grange où la police l’a trouvé mort ou bien à l’asile où il avait passé la nuit d’avant ? Lucian Szczyptierowski est brusquement devenu une importante personnalité : sûr qu’il enflerait de vanité s’il ne gisait, cadavre nauséabond, sur la table de dissection.

Jusqu’à l’Empereur – qui, grâce aux trois millions de marks ajoutés, pour cause de vie chère, à la liste civile qu’il perçoit en sa qualité de roi de Prusse, est Dieu merci à l’abri du pire – jusqu’à l’Empereur qui au passage s’est informé de l’état des intoxiqués de l’asile municipal. Et par un mouvement bien féminin, sa noble épouse a fait exprimer ses condoléances au premier bourgmestre, M. Kirschner, par le truchement de M. le Chambellan von Winterfeldt. Le premier bourgmestre, M. Kirschner n’a pas, il est vrai, mangé de hareng pourri, malgré son prix très avantageux, et lui-même, ainsi que toute sa famille, se trouve en excellente santé. Il n’est pas parent non plus, que nous sachions, fût-ce par alliance, de Joseph Geihe ni de Lucian Szczyptierowski. Mais enfin à qui vouliez-vous donc que le Chambellan von Winterfeldt exprimât les condoléances de l’Impératrice ? Il ne pouvait guère présenter les salutations de Sa Majesté aux fragments de corps épars sur la table de dissection. Et " la famille éplorée " ?... Qui la connaît ? Comment la retrouver dans les gargotes, les hospices pour enfants trouvés, les quartiers de prostituées ou dans les usines et au fond des mines ? Or donc le premier bourgmestre accepta, au nom de la famille, les condoléances de l’Impératrice et cela lui donna la force de supporter stoïquement la douleur des Szczyptierowski. A l’Hôtel de ville également, devant la catastrophe qui frappait l’asile, on fit preuve d’un sang-froid tout à fait viril. On identifia, vérifia, établit des procès-verbaux ; on noircit feuille sur feuille tout en gardant la tête haute. En assistant à l’agonie de ces étrangers, on fit preuve d’un courage et d’une force d’âme qu’on ne voit qu’aux héros antiques quand ils risquent leur propre vie.

Et pourtant toute l’affaire a produit dans la vie publique une dissonance criarde. D’habitude, notre société, en gros, à l’air de respecter les convenances : elle prône l’honorabilité, l’ordre et les bonnes moeurs. Certes il y a des lacunes dans l’édifice de l’Etat, et tout n’est pas parfait dans son fonctionnement. Mais quoi, le soleil lui aussi a ses taches ! Et la perfection n’est pas de ce monde. Les ouvriers eux-mêmes – ceux surtout qui perçoivent les plus hauts salaires, qui font partie d’une organisation – croient volontiers que, tout compte fait, l’existence et la lutte du prolétariat se déroulent dans le respect des règles d’honnêteté et de correction. La paupérisation n’est-elle pas une grise théorie [1] depuis longtemps réfutée ? Personne n’ignore qu’il existe des asiles de nuit, des mendiants, des prostituées, une police secrète, des criminels et des personnes préférant l’ombre à la lumière. Mais d’ordinaire on a le sentiment qu’il s’agit là d’un monde lointain et étranger, situé quelque part en dehors de la société proprement dite. Entre les ouvriers honnêtes et ces exclus, un mur se dresse et l’on ne pense que rarement à la misère qui se traîne dans la fange de l’autre côté de ce mur. Et brusquement survient un événement qui remet tout en cause : c’est comme si dans un cercle de gens bien élevés, cultivés et gentils, au milieu d’un mobilier précieux, quelqu’un découvrait, par hasard, les indices révélateurs de crimes effroyables, de débordements honteux. Brusquement le spectre horrible de la misère arrache à notre société son masque de correction et révèle que cette pseudo-honorabilité n’est que le fard d’une putain. Brusquement sous les apparences frivoles et enivrantes de notre civilisation on découvre l’abîme béant de la barbarie et de la bestialité. On en voit surgir des tableaux dignes de l’enfer : des créatures humaines fouillent les poubelles à la recherche de détritus, d’autres se tordent dans les affres de l’agonie ou exhalent en mourant un souffle pestilentiel.

Et le mur qui nous sépare de ce lugubre royaume d’ombres s’avère brusquement n’être qu’un décor de papier peint.

Ces pensionnaires de l’asile, victimes des harengs infects ou du tord-boyaux frelaté, qui sont-ils ? Un employé de commerce, un ouvrier du bâtiment, un tourneur, un mécanicien : des ouvriers, des ouvriers, rien que des ouvriers. Et qui sont ces êtres sans nom que la police n’a pu identifier ? Des ouvriers, rien que des ouvriers ou des hommes qui l’étaient, hier encore.

Et pas un ouvrier qui soit assuré contre l’asile, le hareng et l’alcool frelatés. Aujourd’hui il est solide encore, considéré, travailleur ; qu’adviendra-t-il de lui, si demain il est renvoyé parce qu’il aura atteint le seuil fatal des quarante ans, au-delà duquel le patron le déclare " inutilisable " ? Ou s’il est victime demain d’un accident qui fasse de lui un infirme, un mendiant pensionné ?

On dit : échouent à la Maison des pauvres ou en prison uniquement des éléments faibles ou dépravés : vieillards débiles, jeunes délinquants, anormaux à responsabilité diminuée. Cela se peut. Seulement les natures faibles ou dépravées issues des classes supérieures ne finissent pas à l’asile, mais sont envoyées dans des maisons de repos ou prennent du service aux colonies : là elles peuvent assouvir leurs instincts sur des nègres et des négresses. D’ex-reines ou d’ex-duchesses, devenues idiotes, passent le reste de leur vie dans des palais enclos de murs, entourées de luxe et d’une domesticité à leur dévotion. Au sultan Abd-ul-Hamid [2], ce vieux monstre devenu fou, qui a sur la conscience des milliers de vies humaines et dont les crimes et les débordements sexuels ont émoussé la sensibilité, la société a donné pour retraite, au milieu de jardins d’agrément, une villa luxueuse qui abrite des cuisiniers excellents et un harem de filles dans la fleur de l’âge dont la plus jeune a douze ans. Pour le jeune criminel Prosper Arenberg [3] : une prison avec huîtres et champagne et de gais compagnons. Pour des princes anormaux : l’indulgence des tribunaux, les soins prodigués par des épouses héroïques et la consolation muette d’une bonne cave remplie de vieilles bouteilles. Pour la femme de l’officier d’Allenstein, cette folle, coupable d’un crime et d’un suicide une existence confortable, des toilettes de soie et la sympathie discrète de la société. Tandis que les prolétaires vieux, faibles, irresponsables, crèvent dans la rue comme les chiens dans les venelles de Constantinople, le long d’une palissade, dans des asiles de nuit ou des caniveaux, et le seul bien qu’ils laissent, c’est la queue d’un hareng pourri que l’on trouve près d’eux. La cruelle et brutale barrière qui sépare les classes ne s’arrête pas devant la folie, le crime et même la mort. Pour la racaille fortunée : indulgence et plaisir de vivre jusqu’à leur dernier souffle, pour les Lazare du prolétariat : les tenaillements de la faim et les bacilles de mort qui grouillent dans les tas d’immondices.

Ainsi est bouclée la boucle de l’existence du prolétaire dans la société capitaliste. Le prolétaire est d’abord l’ouvrier capable et consciencieux qui, dès son enfance, trime patiemment pour verser son tribut quotidien au capital. La moisson dorée des millions s’ajoutant aux millions s’entasse dans les granges des capitalistes ; un flot de richesses de plus en plus imposant roule dans les banques et les bourses tandis que les ouvriers – masse grise, silencieuse, obscure – sortent chaque soir des usines et des ateliers tels qu’ils y sont entrés le matin, éternels pauvres hères, éternels vendeurs apportant au marché le seul bien qu’ils possèdent : leur peau.

De loin en loin un accident, un coup de grisou les fauche par douzaines ou par centaines dans les profondeurs de la mine – un entrefilet dans les journaux, un chiffre signale la catastrophe ; au bout de quelques jours, on les a oubliés, leur dernier soupir est étouffé par le piétinement et le halètement des affairés avides de profit ; au bout de quelques jours, des douzaines ou des centaines d’ouvriers les remplacent sous le joug du capital.

De temps en temps survient une crise : semaines et mois de chômage, de lutte désespérée contre la faim. Et chaque fois l’ouvrier réussit à pénétrer de nouveau dans l’engrenage, heureux de pouvoir de nouveau bander ses muscles et ses nerfs pour le capital.

Mais peu à peu ses forces le trahissent. Une période de chômage plus longue, un accident, la vieillesse qui vient – et l’un d’eux, puis un second est contraint de se précipiter sur le premier emploi qui se présente : il abandonne sa profession et glisse irrésistiblement vers le bas. Les périodes de chômage s’allongent, les emplois se font plus irréguliers. L’existence du prolétaire est bientôt dominée par le hasard ; le malheur s’acharne sur lui, la vie chère le touche plus durement que d’autres. La tension perpétuelle des énergies, dans cette lutte pour un morceau de pain, finit par se relâcher, son respect de soi s’amenuise – et le voici debout devant la porte de l’asile de nuit à moins que ce ne soit celle de la prison.

Ainsi chaque année, chez les prolétaires, des milliers d’existences s’écartent des conditions de vie normales de la classe ouvrière pour tomber dans la nuit de la misère. Ils tombent silencieusement, comme un sédiment qui se dépose, sur le fond de la société : éléments usés, inutiles, dont le capital ne peut plus tirer une goutte de plus, détritus humains, qu’un balai de fer éjecte. Contre eux se relaient le bras de la loi, la faim et le froid. Et pour finir la société bourgeoise tend à ses proscrits la coupe du poison.

" Le système public d’assistance aux pauvres ", dit Karl Marx, dans Le Capital, " est l’Hôtel des Invalides des ouvriers qui travaillent, à quoi s’ajoute le poids mort des chômeurs. La naissance du paupérisme public est liée indissolublement à la naissance d’un volant de travailleurs sans emploi ; travailleurs actifs et chômeurs sont également nécessaires, ces deux catégories conditionnent l’existence de la production capitaliste et le développement de la richesse. La masse des chômeurs est d’autant plus nombreuse que la richesse sociale, le capital en fonction, l’étendue et l’énergie de son accumulation, partant aussi le nombre absolu de la classe ouvrière et la puissance productive de son travail, sont plus considérables. Mais plus cette réserve de chômeurs grossit comparativement à l’armée active du travail, plus grossit la surpopulation des pauvres. Voilà la loi générale absolue de l’accumulation capitaliste. "

Lucian Szczyptierowski, qui finit sa vie dans la rue, empoisonné par un hareng pourri, fait partie du prolétariat au même titre que n’importe quel ouvrier qualifié et bien rémunéré qui se paie des cartes de nouvel an imprimées et une chaîne de montre plaqué or. L’asile de nuit pour sans-abri et les contrôles de police sont les piliers de la société actuelle au même titre que le Palais du Chancelier du Reich et la Deutsche Bank.[4] Et le banquet aux harengs et au tord-boyaux empoisonné de l’asile de nuit municipal constitue le soubassement invisible du caviar et du champagne qu’on voit sur la table des millionnaires. Messieurs les Conseillers médicaux peuvent toujours rechercher au microscope le germe mortel dans les intestins des intoxiqués et isoler leurs " cultures pures " : le véritable bacille, celui qui a causé la mort des pensionnaires de l’asile berlinois, c’est l’ordre social capitaliste à l’état pur.

Chaque jour des sans-abri s’écroulent, terrassés par la faim et le froid. Personne ne s’en émeut, seul les mentionne le rapport de police. Ce qui a fait sensation cette fois à Berlin, c’est le caractère massif du phénomène. Le prolétaire ne peut attirer sur lui l’attention de la société qu’en tant que masse qui porte à bout de bras le poids de sa misère. Même le dernier d’entre eux, le vagabond, devient une force publique quand il forme masse, et ne formerait-il qu’un monceau de cadavres.

D’ordinaire un cadavre est quelque chose de muet et de peu remarquable. Mais il en est qui crient plus fort que des trompettes et éclairent plus que des flambeaux. Au lendemain des barricades du 18 mars 1848, les ouvriers berlinois relevèrent les corps des insurgés tués et les portèrent devant le Château royal, forçant le despotisme à découvrir son front devant ces victimes. A présent il s’agit de hisser les corps empoisonnés des sans-abri de Berlin, qui sont la chair de notre chair et le sang de notre sang, sur des milliers de mains de prolétaires et de les porter dans cette nouvelle année de lutte en criant : A bas l’infâme régime social qui engendre de pareilles horreurs !

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5 mai 2007 6 05 /05 /mai /2007 13:45
Chasse à l'enfant
Toujours en cette veille de 6 mai, ce poème, parce que des centaines d'enfants sont en risque d'expulsion, comme des milliers et des milliers de sans-papiers.

Ce poème de Jacques Prévert évoque la mutinerie d'août 1934. Après que les moniteurs ont tabassé un pupille, les jeunes détenus se sont soulevés et enfuis. Une prime de 20 francs a été offerte à quiconque capturerait un fugitif. Cette mutinerie a déclenché une campagne de presse demandant la fermeture de bagne d'enfants.

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau
    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Qu'est-ce que c'est que ces hurlements
    Bandit ! Voyou ! Voyou ! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant
Il avait dit j'en ai assez de la maison de redressement
Et les gardiens à coup de clefs lui avaient brisé les dents
Et puis ils l'avaient laissé étendu sur le ciment
    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Maintenant il s'est sauvé
Et comme une bête traquée
Il galope dans la nuit
Et tous galopent après lui
Les gendarmes les touristes les rentiers les artistes
    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant

Pour chasser l'enfant, pas besoin de permis
Tous le braves gens s'y sont mis
Qu'est-ce qui nage dans la nuit
Quels sont ces éclairs ces bruits
C'est un enfant qui s'enfuit
On tire sur lui à coups de fusil
    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Tous ces messieurs sur le rivage
Sont bredouilles et verts de rage
    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Rejoindras-tu le continent rejoindras-tu le continent !

Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau.

Jacques Prévert
(Extrait de Paroles, éditions Gallimard)

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5 mai 2007 6 05 /05 /mai /2007 13:32


 Parce que vous avez posté

dans les cafés, dans les gares
vos hommes aux allures bizarres

 Pour ficher, pour arrêter

les Krivine, les Joshua
au nom de je n’sais qu’elle loi
et beaucoup d’autres encore
nous avons crié plus fort

    A bas l’Etat policier...

Mais ce n’était pas assez
pour venir à bout de nous
dans les facs à la rentrée
vous frappez un nouveau coup
face aux barbouzes, aux sportifs
face à ce dispositif
nous crions assis par terre
Des Beaux-Arts jusqu’à Nanterre

    A bas l’Etat policier...

Vous êtes reconnaissables
vous les flics du monde entier
les mêmes imperméables
la même mentalité
mais nous sommes de Paris
de Prague et de Mexico
et de Berlin à Tokyo
des millions à vous crier

    A bas l’Etat policier...
(Même site. Et toujours chanté par Dominique Grange)
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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 23:34

Le jugement de la demande de liberté de Nathalie Ménigon sera rendu le jeudi 10 mai 2007.
Nous avons donc décidé de déplacer exceptionnellement notre rassemblement mensuel devant le siège de l’administration pénitentiaire du 1er au second jeudi du mois de mai.
Rassemblement pour la libération des prisonniers d'Action directe de 18 à 19 heures devant la direction de l’Administration pénitentiaire (carrefour rue de la Verrerie-rue du Renard, métro Hôtel-de-Ville).
Collectif "Ne laissons pas faire !"
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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 19:20
1er mai 2007. Saint-Ambroise, plein de banderoles, beaucoup de camarades, et chacun de nous sait pourquoi il est là. Et la musique de la K-Bine, et les voix qui répondent au groupe.
"Libérez-les".
Pas mal de monde qui passe devant nous -  et beaucoup prennent le tract - c'est vrai déjà depuis quelques années - beaucoup qui disent "cela a trop duré".
Nous passons régulièrement un titre de Dominique Grange "Nous sommes les nouveaux partisans". 68 ... Quand on pense que cela en dérange certain. Il faudrait bien se demander pourquoi? Le capital n'aime pas la révolte. Il n'aime pas la pensée ... Qu'a représenté 68 pour susciter tant de haine?

Maintenant, il s'agit de penser au 10 mai: être devant l'Administration pénitentiaire parce que ce report est tellement invraisemblable ...
Report parce que la justice n'aurait pas les moyens de rédiger un jugement. Qui peut le croire?
Des jours de liberté ainsi bradés! Qui peut l'accepter.
Reporter ainsi après une échéance électorale et l'on devrait penser que la décision n'est pas politique?
C'est pourquoi le rassemblement, normalement le 3 mai aura lieu le 10. Pour dire combien nous sommes concernés, attentifs ....
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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 18:06
1er MAI, JOURNEE INTERNATIONALE
 DE LUTTE DES TRAVAILLEURS

EXIGEONS LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES REVOLUTIONNAIRES !
Nous vous donnons rendez-vous boulevard Voltaire, devant l’église Saint-Ambroise (métro Saint-Ambroise, L9) à partir de 13 h.
Collectif « Ne laissons pas faire ! », Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah » Comité « Liberez-les ! »
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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 22:45
Il y a vingt ans, des militants politiques étaient emprisonnés pour leur combat révolutionnaire contre le capitalisme, l'impérialisme.
S'attaquant au CNPF, aux grands patrons, à l'industrie de l'armement, à ceux qui organisaient la première phase de la mondialisation avec la casse de la sidérurgie ou la disparition de l'industrie textile, à ceux qui créaient le chômage au nom du profit, ces militants d'Action directe s'inscrivaient dans une volonté mondiale de lutte, solidaires de la Palestine et des peuples en lutte.

Ce combat, ils ont continué à le mener jour après jour, collectivement pendant ces vingt ans d'emprisonnement, affirmant leur volonté collective et politique de réfléchir et d'agir.
Ce combat, ils l'ont mené jour après jour, contre les mesures d'exception mises en place dès leur arrestation, pendant les procès.
Et jusqu'à aujourd'hui, contre l'archarnement de l'Etat qui vient de décider une ultime mesure: le contrôle des décisions sur la libération conditionnelle par une structure spéciale - "un juge d'application des peines compétent en matière de terrorisme" -, à Paris.

Ce combat, c'est notre combat à tous, c'est celui des prolétaires
C'est celui des licenciés par dizaines de milliers
C'est celui des morts de l'amiante, des morts du travail
C'est celui des chômeurs, de tous ceux qui ne peuvent ni vivre décemment, ni se loger, ni se soigner correctement
C'est celui des jeunes des quartiers que l'on voudrait éliminer, karcheriser
C'est celui des sans-papiers que l'on vient arrêter au petit matin, au détour d'une école,
de la chasse à l'enfant, de la chasse à l'homme
C'est celui de chacun d'entre nous, insoumis, qui refuse tout cela et qui lutte, quelle que soit la forme de cette lutte.

Les prisonniers d'Action directe sont les prisonniers de cette guerre de classe. Ils refusent le reniement.
Jean-Marc Rouillan disait en 2005: "Notre engagement n'est ni à vendre, ni à échanger contre un peu de liberté".
Nathalie Ménigon, revendiquait en février 2007, après 20 ans d'emprisonnement, "la route des insoumis contre l'ordre bourgeois" qu'elle avait empruntée et que tous nous empruntons quand nous refusons de plier.
Georges Cipriani devant le JAP affirmait ce droit à l'insurrection "référence au futur pour tous les peuples épris de Liberté, d'Egalité, de Fraternité et de Démocratie, conformément à cette Constitution de 1793" se refusant donc "à abjurer ces moments historiques comme " à abjurer la lutte armée".
Et Joelle Aubron a exprimé cette même volonté de lutte jsuqu'à sa disparition, il y a un an.

Parce qu'ils refusent cet échange sordide, nous devons être conscients qu'ils ne pourront être libérés que par la mobilisation de tous.
En effet, parce que nulle part dans la loi n'est inscrite cette exigence du repentir comme condition de la liberté, parce qu'ils sont libérables ayant effectué leur peine de sûreté, parce qu'ils répondent aux exigences de la libération conditionnelle, ces camarades pourraient être aujourd'hui parmi nous.
C'est pourquoi nous savons que c'est la mobilisation de chacun qui pourra arracher au pouvoir la décision politique de leur libération.
A ceux qui doutent de cette dimension politique, le report au 10 mai de la décision pour la demande de libération conditionnelle déposée par Nathalie "le jugement ne pouvant être rédigé pour des raisons matérielles" offre une parfaite et dernière illustration du caractère hautement et uniquement politique de telles décisions.

Déjà, durant tout ce mois, la mobilisation a été là: plusieurs milliers de pétitions ont été remises au ministère, des projections ont été organisées, de même que des rassemblements devant les prisons.
Mais nous devons poursuivre au-delà du coup de projecteur médiatique, émotionnel dû à la référence aux vingt ans.
Nous devons continuer car chaque jour qui passe est un jour de plus en prison.
Nous devons continuer car le risque de durcissement de la situation dans les prisons existe avec la violence, la brutalité que développent aujourd'hui les politiciens bourgeois.

Les prisonniers d'Action directe sont en première ligne de la répression de l'Etat. Mais elle touche tous les prisonniers révolutionnaires comme Georges Ibrahim Abdallah, libérable depuis plus de trois ans. Elle touche tous ceux qui sont emprisonnés pour des actes de révolte, d'émeute ou de rebéllion.

Pour que Georges, Jean-Marc, Nathalie, pour que Georges Ibrahim Abdallah, pour que tous les prisonniers émeutiers, révoltés, révolutionnaires soient libérés
Pour que cessent la fascisation des esprits, l'idéologie de la sécurité, la politique du karcher et du charter
Pour que la décision pour Nathalie - le 10 mai -, pour nous tous qui nous opposons à la logique du capital et qui voulons la libération des prisonniers de la guerre de classe, soit  conforme à ce que nous attendons, à ce que nous voulons ...
Mobilisons-nous.

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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 22:30
Juste pour s'ouvrir l'appétit. Ces quelques mouvements et il y en a beaucoup d'autres .... (le collage est de Joëlle)

Petit patchwork des grèves et mouvements sociaux de fin mars
jeudi 5 avril 2007 par le collectif rto (site rto)

Grève des agents de nettoyage de la gare d’austerlitz
Les employés de l’agence TSI sont en grève depuis le 21 mars. Chargés du nettoyage des trains de nuit, ils exigent la requalification des CDD et intérimaire en CDI, le paiement des primes dues et le remplacement des départs. Malgré un jugement d’expulsion des grévistes de la gare d’austerlitz du Tribunal de Grande Instance, 90% des 173 employés de TSI poursuivent la grève.
Grève à Téhéran
Des ouvriers et fonctionnaires ont organisés des sit-ins à Téhéran et dans de nombreuses provinces iraniennes afin de réclamer leur salaires impayés depuis deux mois. Certains employés d’entreprise du nord de Téhéran n’ont pas été payés depuis 38 mois, des ouvriers d’une mine n’ont pas été payé depuis 2005 ! Plusieurs salariés de La Poste ont été licenciés, ils protestaient contre leur salaire ne dépassant pas les 60 dollars par mois. Face à ces mouvement sociaux, le gouvernement a sauvagement réprimé ces contestation et à adopté de nouvelles mesures répressives dans de nombreuses parties du pays.
Grève des salariés de PSA-Citroën à Aulnay
depuis le 28 février se sont 600 salariés qui sont en grève. Ils revendiquent une augmentations de 300 euros net, un salaire d’embauche minimum de 1525 euros net, la baisse des cadences et charges de travail, le départ à la retraite à partir de 55ans, la suppression du travail le samedi, et l’embauche des 700 intérimaires travaillant sur le site. Grâce à cette grève PSA perd chaque jour 1000 voitures, sur les 1400 produites quotidiennement. La direction de PSA à tentée en vain d’intimider les grévistes, et essaie de briser la grève par toutes sortes de moyens. PSA réalise d’énorme profit tandis que les salaires stagnent pour la plupart des salarié à 1150 euros par mois. Les cadences ne cessant d’augmenter au fil des ans.
Grève des salariés de l’entreprise Florence et Peillon de vaulx-en-Velin
Du 26 au 28 mars la grande majorité des salariés de cette entreprise (soit près de 400 personnes) ont fait grève à l’annonce de la direction comme quoi il n’y’aurait aucune augmentation de salaire pour cette année. Les salariés sont au SMIC et ne bénéficient d’aucune prime. Plusieurs fois ils ont exprimés leurs colère, et ont été menacés par la direction de délocalisation. Les salariés sont restés dans l’usine durant ces deux jours, en bloquant les camions en partance de PSA et Renault. Ils ont réussi à imposer une augmentation de salaire et une prime d’équipe. Les salariés ne compte pas s’arrêter là et ont exprimé le souhait de remettre ça bientôt
Émeutes à la gare du nord – PARIS
En fin d’après midi du 27 mars , des contrôleurs RATP effectuant un contrôle de billet sur un voyageur sans titre de transport, ont vu ce dernier protester. Ils appellent alors en renfort la police, et face à la violence des contrôleurs et des policiers, d’autres voyageurs protestent contre cette arrestation. Rapidement les services de polices ont été débordés et jusqu’à heure du matin ont du essuyer un fort mouvement de protestation de plus d’une centaine de personnes. Plusieurs vitrines ont été cassées, des poubelles ont été incendiées et des affrontements entre les forces de l’ordre et les voyageurs se sont tenus à travers toutes la gare pendant plus de 8 heures.
Grèves des éboueurs.
Dans près de 200 communes d’Ile-de-France, les éboueurs et les chauffeurs de la Sita sont en grève et réclament une augmentation de leurs salaires ainsi qu’une rétroactivité de cette augmentation à partir de juillet 2006. A Paris et à neuilly, les communes ont tentées de faire appelle à d’autres sociétés. Les salariés en grève en déjà bloqué plusieurs bennes afin que leur mouvement ne soit pas déjoué par ce genre de méthodes.
Grève des agents ANPE
Le 29 mars les agents ANPE étaient en grève pour protester contre les mesures visant à la privatisation de leurs services au travers d’un décret permettant la filialisation de certains de leurs services . La journée de grève est la plus forte mobilisation que l’ANPE est connu. Près de 55% du personnels des agences ont suivi le mot d’ordre lancé par 9 organisations syndicales. Les agents protestent également contre la mise en place du SMP (Suivi Mensuel Personnalisé).
Grève dans les écoles primaires
Suite à l’arrestation et la mise en garde à vue de la directrice de l’école de la rue Rampal, qui avait,avec des parents d’élèves, protester contre l’arrestation d’un grand père chinois sans papier venu chercher son petit fils à la sortie de l’école, plusieurs syndicats et associations ont appelés à une journée de grève le mardi 27 mars. Les manifestants ont défilés jusqu’au siège de l’éducation national.
Grève et blocus de 18 jours au port autonome de Marseille et Fos sur mer
Les agents du port ont cessé le travail pendant 18 à compter du 14 mars, bloquant ainsi les terminaux pétroliers. Les agents réclamaient l’embauche de personnel portuaire sur le futur terminal gazier que GDF va mettre en service en 2008. Pour obtenir satisfaction les agents du port on bloqué 57 bateaux dont : 33 pétroliers, 18 chimiquiers et 6 g
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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 16:09
Christian Klar, camarade de la RAF, va pouvoir comme tous les autres prisonniers révolutionnaires en Allemagne bénéficier d'un allègement de peine.
En effet, dans ce pays, avant une possible remise en liberté, les prisonniers ont le droit à des mesures de semi-liberté leur permettant de préparer leur libération. Cela avait été refusé à Christian sous prétexte qu'il "restait à déterminer s'il constituait ou non un danger pour la société". En appel, Christian a obtenu gain de cause.
C'est une nouvelle importante, car Christian Klar a déjà passé 24 années en prison et les pressions pour empêcher sa sortie sont nombreuses et fortes.
C'est une nouvelle importante, car pourquoi en France en serait-il autrement? Pourquoi cet acharnement contre les prisonniers révolutionnaires continuerait-il?
Pourquoi ce qui est possible en Allemagne, en Italie, serait-il impossible en France?
Pourquoi, ce qui a été possible pour Felipe Bidard en France, ne serait-il pas possible pour les militants d'Action directe, pour Georges Ibrahim Abdallah?
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Militants d'AD

Situation des  MILITANTS

Nathalie Ménigon

Georges Cipriani

en libération conditionnelle

Jean-Marc Rouillan

en semi-liberté 

NOS COMBATS

(avril 2010)

Après la semI-liberté de Georges Cipriani, la campagne continue pour la libération de Jean-Marc Rouillan
et encore et toujours  
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

(septembre 2008)

Contre le risque de peine infinie pour les prisonniers révolutionnaires - contre la rétention de sûreté - contre le CNO
Pour une libération complète et sans condition des prisonniers révolutionnaires
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

  (août 2009)


Le combat pour la libération des prisonniers d'Action directe doit donc continuer et se renforcer ...
Après la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, nous avons appris ce 20 août, le refus brutal et tellement politique de la libération conditionnelle pour Georges Cipriani.

Alerte: La santé, la vie de Jean-Marc Rouillan sont menacées, il doit être libéré.
Liberté pour Georges Cipriani'

C. GAUGER ET S. SUDER

PROCES CONTRE C. GAUGER ET S. SUDER

Pour suivre le procès : lire

 

LIBERATION DE SONJA SUDER

EMPRISONNEE DEPUIS SEPTEMBRE 2011 POUR DES FAITS REMONTANT A PLUS DE TRENTE ANS ET SUR LES SEULES ACCUSATIONS D'UN TEMOIN REPENTI HANS-JOACHIM KLEIN.

 

ARRET DES POUSUITES CONTRE CHRISTIAN GAUGER ET SONJA SUDER

ENGAGEES AU MEPRIS DE TOUTE PRESCRIPTION

SUR LES SEULES BASES DE DECLARATIONS OBTENUES SOUS LA TORTURE D'UNE PART ET D'UN REPENTI D'AUTRE PART

 

NON A LA TORTURE - NON A LA CITATION COMME TEMOIN D'HERMANN F.

Militant grièvement blessé en 1978, interrogé dès le lendemain d'une opération où il a perdu ses deux yeux et a été amputé des deux jambes, séquestré durant quatre mois sans mandat d'arrêt par la police, maintenu à l'iolement, et dont le tribunal prétend aujourd'hui utiliser les déclarations, qu'il a remis en cause dès qu'il a qu'il a pu être libéré des griffes des policiers.

 

LIBERATION DE SIBYLLE S., ARRETEE LE 9 AVRIL EN PLEIN PROCES POUR REFUS DE TEMOIGNER :

 

condamnée il y a plus de trente ans sur la base des déclarations de son ex-compagnon Hermann F., elle est restée proche de lui toutes ses années et refuse qu'on utilise ces déclarations qui lui ont été extorquées au prix de traitements inhumains.

 


Liberté pour Sibylle et Sonja 2